Les Figures du quartier avec Nadine, co-fondatrice de l’atelier Les Inventeurs đź’ˇ

Parle-nous de toi. Comment t’est venue ta passion pour la crĂ©ation ? As-tu toujours travaillĂ© dans ce domaine ou est-ce une reconversion ?

“Avant de fonder Les inventeurs avec François, mon associĂ©, je travaillais dans la Communication pour un grand groupe de RH. Je stagnais un peu dans ma carrière et je ne me retrouvais plus dans ce que je faisais. Il me manquait un peu de sens dans tout cela ! J’ai donc rĂ©alisĂ© un bilan de compĂ©tences au cours duquel j’ai pris conscience de ce que je ne voulais plus faire, et de ce qui me pesait au quotidien. Mon envie de changement et de revenir Ă  des choses certainement plus basiques Ă  première vue, mais essentielles pour moi : un certain bien ĂŞtre Ă  faire partager, un peu de crĂ©ativitĂ©, du travail manuel, de la transmission et des valeurs auxquelles je crois. VoilĂ  ce qui me manquait dans mon ancien job. Et tout cela je l’ai retrouvĂ© avec Les Inventeurs ! “

Comment dĂ©finirais-tu ton activitĂ© ?

“Notre atelier est inspirĂ© de l’univers des FabLabs et des Makers. Sa particularitĂ©, c’est que nous avons voulu le rendre accueillant pour le plus grand nombre. Nous recevons beaucoup d’enfants, mĂŞme jeunes (dès 4 ans) ce qui est assez rare dans l’univers maker. Nos stages sont toujours pensĂ©s pour ĂŞtre accessibles mĂŞme si on n’est pas bricoleurs du tout, pas geek du tout, on reçoit des gens qui n’ont jamais touchĂ© Ă  un outil et on les accompagne pour leur montrer qu’on est tous capables de bricoler et d’y prendre du plaisir.”

Qu’est ce qui t’a poussĂ© abandonner ton CDI et Ă  crĂ©er ton entreprise ? 

“Un certain ras-le bol, je dois l’avouer, du monde « classique » de l’entreprise et tous ses travers. Surtout en travaillant dans la communication, le dĂ©calage, enfin mĂŞme de fossĂ© entre le discours et la rĂ©alitĂ© de la vie de l’entreprise me pesait. Je ne me reconnaissais plus dans ce que je faisais et surtout au fond de moi, je crois que j’avais envie de prendre mon indĂ©pendance. Cette libertĂ© d’agir et de crĂ©er son propre univers, j’avoue que c’est très satisfaisant. “

Qu’est-ce que tu prĂ©fères dans ton activitĂ© ? 

“Ce que j’aime dans mon activitĂ© c’est de fabriquer avec les autres. Je suis lĂ  pour les pousser Ă  aller de l’avant et Ă  oser crĂ©er et fabriquer. Pour moi peu importe le rĂ©sultat final, l’important c’est la dĂ©marche. Et de voir les gens, adultes ou enfants, heureux de voir leurs projets concrĂ©tisĂ©s sous leurs yeux, avec un peu de mon aide, c’est super gratifiant. On a vraiment l’impression d’avoir Ă©tĂ© utile et de participer Ă  leur plaisir. Et c’est aussi un moment de plaisir pour nous. “

Dis-nous en plus sur ton entreprise. Quelles activitĂ©s proposes-tu et quelle est ta dĂ©marche ?

“Notre atelier s’adresse Ă  plusieurs cibles de clients:

Pour des particuliers, nous nous adressons aux enfants Ă  qui nous proposons des activitĂ©s Ă  l’annĂ©e après l’école, des anniversaires, des activitĂ©s ponctuelles les WE, des stages de vacances… Et en parallèle on propose aux adultes des workshops le soir, autour de la menuiserie, du DIY ou du travail du mĂ©tal. 

Pour les professionnels, il peut s’agir de lieux culturels (la Cité des Sciences par exemple) qui nous demandent d’animer des ateliers dans leurs murs, ou d’entreprises qui nous appellent pour des évènements festifs du type team building.

Pour tous ces clients, on parle de contenus crĂ©atifs et ludiques. Il ne s’agit pas de cours du genre « apprendre Ă  poser du papier peint » qui ne seraient que des savoir-faire utilitaires. Il s’agit plutĂ´t d’encourager l’émerveillement de fabriquer un objet Ă  soi : une lampe avec des tuyaux en cuivre, une arbalète avec des bouts de tasseaux…”

Tu proposes d’animer des anniversaires, des activitĂ©s pendant les vacances scolaires etc.. Pourquoi avoir Ă©largi tes activitĂ©s ?

“Ă€ l’ouverture de l’atelier, nous avons pensĂ© de manière très opportuniste : il y a une demande ? OK, on propose quelque chose pour rĂ©pondre Ă  la demande. Depuis les 2 dernières annĂ©es, nous avons appris Ă  rationaliser et Ă  organiser des plannings plus stables. Mais le fait que notre offre soit aussi Ă©tendue est un atout formidable, ça nous a permis de traverser le COVID sans douleur par exemple.”

Peux-tu nous raconter les erreurs que tu as faites et les leçons que tu en as tirĂ© ?

“L’excès d’enthousiasme ! Ce qu’on fait est tellement excitant qu’il nous est arrivĂ© de nous engager sur un coup de tĂŞte dans des projets compliquĂ©s. Un client appelle avec une demande plus compliquĂ©e que ça en a l’air, on dit oui, et après on rame comme des brutes pour tenir la promesse qu’on a faite. Aujourd’hui on maĂ®trise mieux et on parvient mieux Ă  faire le tri entre ce qui est faisable et ce qui doit ĂŞtre modifiĂ©. “

Qu’est-ce qui te fait vibrer dans ton travail ?

“Ce qui nous fait vibrer, et François mon associĂ© sera totalement d’accord avec moi j’en suis certaine, ce sont toutes les demandes extravagantes, du genre « dĂ©fis » qui a priori nous semblent impossibles Ă  rĂ©aliser : 60 Ă©oliennes Ă  rĂ©aliser en Âľ d’heures avec juste nous 2 Ă©quipĂ©s d’un micro sur une scène et 60 gamins autour, pas de problème ! Un team building pour 1000 personnes ? Easy. ĂŠtre Ă  5 endroits diffĂ©rents pour animer 5 ateliers alors qu’on n’est que 2, pas de souci ! Bref ça nous fait vibrer (et stresser… mais vibrer quand mĂŞme !)”

Quelle est ta vision pour ton entreprise ? As-tu un rĂŞve ?

“Notre projet a dĂ©montrĂ© sa pertinence depuis qu’on existe, soit 5 ans. Nos clients sont ravis, nos finances sont saines. Maintenant il faut dupliquer le modèle : Soit en multipliant les lieux, soit en s’agrandissant. On est en train d’étudier ce dĂ©veloppement et on voudrait que ça aboutisse en 2022.”

L’espace crĂ©atif du futur selon toi ?

“C’est nous l’espace crĂ©atif du futur. On ne peut pas rĂŞver mieux que notre atelier.”

Pour dĂ©couvrir l’Atelier :

https://www.instagram.com/atelierlesinventeurs/?hl=fr